Trois fonds bien positionnés pour racheter les actifs fibre de SFR

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Le processus de cession d’actifs fibre du groupe Altice va entrer dans sa première phase majeure. Après l’étape d’appel à manifestation d’investissement, l’heure est aux premières discussions directes entre l’opérateur et les fonds candidats. Si la compétition est à priori ouverte entre les huit investisseurs ayant formulé une offre indicative, il semblerait que tous n’abordent pas ce premier round de négociations sur le « même pied d’égalité ». Selon le site Les Echos.fr, à l’origine de l’information, trois fonds sont déjà en tête sur ce dossier. Il s’agit de l’américain KKR, de l’australien Macquarie et du français Mirova associé à d’autres investisseurs. Pour le reste, des discussions seraient en cours entre les cinq autres candidats (l’américain I-Squared, l’allemand Allianz, les canadiens Omers et CDPQ et le singapourien GIC) sur la possibilité de nouer des alliances et de faire des propositions plus consistantes.

Altice en quête de financement

Altice veut des offres consistantes pour dégonfler son immense dette et aussi tenir ses promesses de déploiement de la fibre optique envers l’Etat français. En effet, sa filiale SFR s’est engagée à déployer 5 millions de prises fibre dans les zones moyennement denses, et doit en installer 2,6 millions d’ici deux ans. Un impératif qui contraint aujourd’hui le groupe, très endetté (31 milliards d’euros), à rechercher de nouvelles sources de financement. La solution trouvée par l’entreprise de Patrick Drahi a été de mettre sur pied une co-entreprise baptisée SFR FTTH. Un joint-venture exclusivement dédié au financement de ses investissements dans la fibre, dont le capital va être ouvert à des fonds d’investissement, mais qui devra rester in fine sous le contrôle d’Altice.

2 milliards à 3,8 milliards d’euros de cotation pour SFR FTTH

À l’issue du processus de cession, Altice espère valoriser la nouvelle structure entre 3 et 4 milliards d’euros. Et pour l’heure, les premières propositions seraient encourageantes. Selon une source proche du dossier cité par les Échos dans un article publié le 16 octobre 2018, « les estimations vont plutôt de 2 milliards à 3,8 milliards d’euros ». Une fourchette bien plus importante donc et proche de l’objectif que celle de 1,5 milliard à 3 milliards d’euros évoqué récemment dans la presse. Reste à savoir si l’information est avérée ou relève plutôt d’une stratégie de communication comme le pensent certains analystes. Selon ces derniers, les nouveaux montants avancés sont trop ambitieux et peu réalistes. Il faudra attendre la remise des offres fermes, prévue fin novembre, pour se faire une idée précise sur la valorisation de la nouvelle entité.    
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